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Anamnésia

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Anamnésia
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7 mars 2016

Avec vos mots ...

 

Le vent gagne ses forteresses

au fil de l'eau désunie

saperlipopette, une brindille

 

L'infinie patience des étoiles

a eu raison du silence

A l'horizon du destin

un chat veille sur la nuit

 

Un corsaire égoiste

déchire la lumière

de sa funeste vanité

Les chevaux soignent les nébuleuses

Le foin de la passion brûle

à la lenteur du temps

et la tempête

brisée à la cime des falaises

rejoint l'écume des comètes

 

L'espoir de guérison est vain

mais le clown se joue de l'amertume

dans le clair-obscur de ses songes.

 

Achille, le guerrier du crépuscule

armé jusqu'aux talons

éperonne les requins jaunes d'Orlinda.

Du monde d'Orlinda

où l'amour est un fleuve sans fin

l'amitié autant d'étincelles

que dans le feu du bonheur

il va vers la Terre

ce désert de folie

où l'homme a dévasté l'humain

 

Il va

avec l'envie des mots

semer aux vents des marées

le précieux soleil de la vie

Il va

le coeur combattant

offrir aux dernières lueurs des hommes

le pain, l'eau, les tartiflettes

 

Au pied d'un vieux chêne, foudroyé à l'ouverture de sa chair

il se repose

L'aigrette et le chien nourrissent ses rêves

un instant

 

l'ombre de la patience

rôde

tel un ventre vide

Le dernier risque à prendre est celui de survivre  à la faim

Allons enfants

de la patrie de l'innocence

chamboulez le silence

faites du bruit une correspondance

une chanson

l'ode à la lumière abracadabrante

 

Jouez à délivrer le courage de vos perles

devinez la rosée dans la joie de la liberté

Osez saluer la vie, l'envie

encombrez vous d'amour

Dites, écrivez, tracez,

dessinez, sculptez

l'amour

dans  le bonjour de l'aube.

 

cco - 2016

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6 mars 2016

Nature forte

L’impertinence  du vivant

du haut de son silence

fleuri d’écumes de printemps

de ses jardins percés de neiges

de ses soleils brûlés de mains

de ses  rivières anémiées

de ses forêts éventrées d’églantines mortes.

 

CCO

5 mars 2016

J'existe !

Le front perle le temps.

 

Au bord d’un puits

l’enfant au masque de silence

regarde le fond de l’eau

qui brûle dans son  ventre

 

Les uns diront qu’il était fou

les autres diront qu’il était beau

 

L’enfant plonge et passe dans les méandres de son ombre

qui le boit …

 

 

A cet instant

il pense :

 

« j’existe ».

 

 

 CCO -

4 mars 2016

Il faisait nuit ...

Il faisait nuit dans son coeur.

 

A la vitre de son oeil

se dessinait

un songe heureux ...

 

Une femme

vêtue de noir

aussi sombre que la mort

à  la lumière inégalée

d'un crépuscule d'automne

 

La difformité de sa chevelure errante

ressemblait  à une vague

immense

déferlant sur les multiples pierres

agenouillées devant

l'écume des oiseaux

 

Il faisait nuit dans son coeur.

Pourtant

une femme, aussi belle que la mort

aussi tremblante que la vie

Pourtant

l'amour

comme un cri

solitaire

à la vitre de ses yeux.

 

CCO - 2016

19 décembre 2010

Avec vos mots

A partir de plus de 100 mots offerts par mes amis, j'ai pu créer, grâce à eux et pour eux, cette petite histoire ...

Sheitan, louve bleue,

Blottie dans les étoiles

Applaudit le monde

Elle murmura

Dans les ténèbres

Le fiel obscur

des songes

Babel,

De guerre choisie revenu

Parfait fantôme de Satan

Creusa dans le croissant que formait l’iris étrange

Des pinceaux de mille lunes

L’artiste

Ebahi de souffrance

A l’aura invincible

Du  passeur sombre de vie

Au catharsis des foules obligatoires

Supplia  Pégase

De l’envahir de lumière

Sur la toile

Noire d’un étang

Ecorché de roseaux damnés

L’apparition d’une âme

A la beauté déchirée.

L’émanation d’un souffle

De vie

Le fit rêver

D’un enfer sans ombres

L’île ainsi amputée de vagues mornes

Forma du tableau un calice

Exutoire de l’amertume de Babel

Qui pris de remords de tant de guerres

Initia sa main

A la compréhension des hommes.

Il demanda à Pégase

De rejoindre Sheitan

De glisser dans l’au-delà de son cœur malade

Le chant d’un oiseau

La musique des ruisseaux

Sheitan,

De ses yeux crevés

Saigna la solitude du cheval

Ecorcha l’esprit impossible des vagues

Arracha dans la brume le rêve des fous

Pour y élire l’amour

Une échelle d’huile

Enterrée de cercles mordorés

Gravit le tableau

Semblable au gâteau

Méditant le regard de l’affamé

Au centre noir de l’iris

Le clair obscur du guerrier échangea la mort

Contre pénitence de vie

La pluie envoûtée

ô vertige étiré du  sang  du poète

Se tordit de plaisir

Etira les plis froids de sa chair

Pour l’accueillir au puits de son sommeil

Au pays des Centaures

Elevés du soupir des Justes

La joie

Filante

Des crinières contemplées

Sheitan, Babel, Pégase

Voltigeurs des âmes mortes

Elisent le plaisir des ondes

Supplient les songes usurpés

Creusent

Baillent

Aspirent

Décident

Vident

                  La terre sans âme.

Au pays des Centaures

Ruisselle la paix

Aimer  est une mer

Où les humains plongent

Dansent

Alanguis de néant.

Corinne Cornec Orieska,

Le 17 dec 2010

Avec les mots de chacun sur FB,

tous droits réservés aux auteurs, écrit et mis en forme par corinne cornec orieska

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10 décembre 2010

Des papillons mordant les yeux, des nuages sans

Des papillons mordant les yeux,

des nuages sans merci,

la pierre enfantine,

le déclin d'une feuille,

un jardin ballerine,

la fièvre du vent,

la source d'expiration,

la rose escalier,

le parfum d'une empreinte.

Tableau d'une nature forte.

le 10/12/2010

24 novembre 2010

Notre père qui êtes ...

24 novembre 2010.

Combien de bougies n'auront pas été soufflées.

Novembre est triste. J'ai toujours détesté l'hiver.

Il me rappelle la mort.

Ma voisine.

De toute manière, de souffler tes bougies, tu t'en moquais, l'important c'était d'être là. Si tu savais le nombre de cons que je vois tous les jours. Dans la littérature, c'est comme dans tout ce qui a pu t'exaspérer en politique, et moi dans la mode ...  il y a toujours des "donneurs de leçon", tu sais, les pseudo-profs à quat'sous qui te disent le "bien penser", la "bonne conduite" ... des Karl Lagarfeld avec un éventail planté dans le cul ... si si ...

Ces gens-là m'énervent mais je n'ai plus envie de leur répondre. Je les élimine chaque jour de ma page internet.

Mais il y a les valeurs sûres, ces Mohamed, Eve, Béatrice, Alain, Michèle, Jean-marc, Leaves, Romain,  et tant d'autres qui se sentent "orphelins", comme nous.

C'est peut-être la poésie, le refuge aux orphelins, ou la cour des miracles pour ceux qui se sont proclamés intellectuels.

"On" ne comprend rien, c'est "hermétique", il faut vraiment aimer ça pour vouloir y entrer, fermer les yeux et ressentir.

La main tendue de ton amour t'a rejoint dans la pénombre.

Etre vivant est être soi. Celui qui n'en a pas conscience refuse d'exister.

Exister, c'est oser.

Oser être seul, très souvent.

Mon père, ce soir, je te le confie, je crois que je suis une anarchiste.

CCO, le 24/11/2010,

tous droits réservés

18 novembre 2010

parce que je peux, parce que je suis

Parce que du bonheur il reste le bon et que l'heure s'évanouit au milieu des paumes, parce que je suis, comme Prévert l'a écrit "ce que je suis, que j'aime celui qui m'aime, que je plais à qui je plais" ... Ce soir, j'ai décidé que mes mains écriraient à toute heure, n'importe quand, parce que peux, parce que je suis.

Je ne pense pas qu'il faudra réfléchir, comme j'aime écrire comme on regarde un paysage et s'émeut, simplement, vite, se baignant dans l'essence impitoyable et vraie des choses telles qu' elles sont.

Du jardin boréal où le chêne foudroyé de "la Justice" a fini de cracher la sève, de l'herbe haute dressée comme un soupir vers le ciel invisible, des léthargies d'automne à peine dessinées,  aux nénuphars soupirant d'humeur aqueuse, j'écris parce que je peux. Parce que je suis.

le 18 novembre 2010,

20H44 à 20H57

corinne cornec orieska

26 octobre 2010

La vie dans la peau

C'est mardi. 26 octobre 2010. 15h24. Je ne sais pas encore ce que je vais écrire. Comment je vais vivre aujourd'hui ou demain. Peu importe. Suivre  le chemin du bien être. Ne rien calculer. 15h25. Anesthésie en cours. Une oreille au scope. Tout roule. Je peux écrire, laisser libre cours aux divagations de l'âme. Dans ce métier, on ne peut pas parler, chacun pour l'autre, aucun pour soi. Pendant que la deuxième oreille explose d'un remake de "tournez ménage" des inconnus, j'ai la cervelle qui bouillonne. Heureusement mes chevaux sont là, partout dans ma tête. Ils soignent tous les maux, donnent la force d'affronter tout. Quel apaisement, le même que j'éprouve devant un aquarium, les regarder, non, les contempler ; Victor Hugo a bien trouvé ce titre "Les contemplations" ... je ne contemple pas mon esprit, je contemple parfois ce qui le traverse ; Je me demande comment j'arrive à réfléchir ... non, penser dans un tel environnement. Bruyant, électrique. . Je réponds machinalement à la question suivante "crois-tu aux coups de foudre ?" ... Je réponds "oui, à condition de ne jamais vivre ensemble" ; la vie commune use la passion c'est un choix. Bon, où en étais-je ... mon père, mon héros, bientôt son anniversaire. Encore un sans lui. J'estime ne pas raconter ma vie ; ma vie est celle des autres. C'est dans la poésie que je dissimule si bien des choses et me livre pleinement ; si,  j'en suis fière. A cheval je ne suis pas encore assez finie pour me livrer pleinement et que personne ne voit rien ... Mon père  a lu mon premier recueil quand il est paru en 2005, un mois à peine avant qu'il parte. Il m'a dit qu'il avait reconnu tant de choses de notre famille, que ça lui faisait plaisir que j'arrive si bien à les camoufler . J'en suis heureuse. Nous avons de multiples faces, et de multiples carapaces, et sous chaque carapace existe une autre carapace ...

Il est 15h 36. Mon père me manque. J'ai envie de pleurer. Je me lève m'occuper du malade qui dort. je rigole un coup avec l'équipe, histoire de faire bonne figure, montrer toujours le bon côté, le côté faux, celui que tout le monde se satisfait de voir pour supporter l'autre au travail. Tout le monde est content, je peux me rasseoir. Ecrire. Ecrire.

Ne réfléchir à rien, juste aux vagues. Aux vagues silencieuses. Aux vagues silencieuses qui déchirent la cîme des arbres, aux prairies. Aux prairies d'herbes sauvages qu'inaugurent les amants. Je pense à mes chevaux. Pourquoi suis-je incapable de monter un autre cheval que le mien ? Pourquoi ai-je acheté un deuxième cheval pour éviter de monter les chevaux des autres ? ; pourquoi n'ai-je confiance qu'en moi. Mes chevaux.  Je ne devrai pas réfléchir trop, laisser libre cours à mon instinct. Mais je lutte toujours contre l'instinct, c'est une question d'habitude, d'éducation, il est si simple d'y céder, si difficile d'y renoncer.  Je me ballade entre les deux ; car réfléchir c'est bien, j'aime bien me prendre la tête comme on dit, évoquer un sujet et le dépouiller pour en faire le tour, énoncer des centaines d'hypothèses ; car j'ai peu de principes, sauf le respect, les habitudes me gênent, m'empêchent de créer.

15h44, je reprends plus tard. Je n'ai rien d'autre à dire.

ah oui, c'est vrai il faut signer, mettre son copyright ... perdus dans n'importe quel ouvrage, je  reconnaitrais mon écriture et mes mots parce que j'ai ma façon à moi de les tourner qui n'est jamais la même et que je reconnais, qu'il est impossible de copier ; et quand bien même on les copierait, je m'en fiche, j'en écrirai d'autres ... Les mots appartiennent au monde, ce sont les tournures de phrases qui nous sont propres ...

A mes amis d'écriture depuis mes premiers mots écrits depuis 2003, Eve, Béa, Romain, Pascal C., Michèle et d'autres de "l'aurore poétique" ...

corinne cornec Orieska, puisqu'il faut le dire.

15 octobre 2010

Il neige dans ses yeux. La cataracte du temps

Il neige dans ses yeux.

La cataracte du temps s'empare des chairs de son regard,

la blancheur des jours heureux n'est que

l'empreinte lente du feu de la vie

qui s'en est allée ...

14/10/2010

cco, tous droits réservés

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